Des civilisations surgies du néant

Des civilisations surgies du néant - Olivier Fargin

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La civilisation Egyptienne est une civilisation pleine d’énigmes, de magies et disposant d’incroyables connaissances astronomiques, architecturales, sur la vie et l’après vie. Mais l’élément le plus mystérieux, qui déroute et met en difficulté tous les Egyptologues, c’est l’apparition même de ce fabuleux empire qui semble surgir du néant, et qui contredit le modèle reconnu d’émergence d’une civilisation de ce type.

Comment une société aussi sophistiquée a pu émerger aussi rapidement ?

En effet, comment une société aussi sophistiquée a pu émerger aussi rapidement, et avec autant de savoir ? Il ne faut pas oublier que la Grande Pyramide ou même le Sphinx, qui représente le sommet de la maîtrise architecturale et technique de l’Egypte, sont censé avoir été érigé à la 4ème dynastie (Ancien empire -2 613 à -2 494), autrement dit au tout début de la civilisation Egyptienne, puisque qu’il a été répertorié pas moins de 31 dynasties, avant la dynastie Perse, puis la dynastie des Ptolémées, et enfin la dernière, la dynastie Romaine.

Le pouvoir des dynasties Pharaoniques

Petit récapitulatif chronologique selon le Cambridge Ancient History des 4 premières dynasties :

Dynastie zéro – Période Prédynastique : de -3 300 à -3 100

1ère  Dynastie – Période Archaïque ou Thinite (du nom de la ville de This) : de -3 100 à -2 900

2ème Dynastie – Période Archaïque ou Thinite : de -2 900 à -2 730

3ème Dynastie – Ancien Empire : de -2 730 à -2 613

4ème Dynastie – Ancien Empire : de -2 613 à -2 494

La Dynastie zéro représente la dernière période de la préhistoire de l’Egypte. Elle fait la transition entre le Néolithique et le rassemblement d’un état qui va devenir le pouvoir des dynasties Pharaoniques.

Comme son nom l’indique, la période Archaïque ne présente pas énormément de prouesses techniques architecturales, par rapport à la dynastie suivante. Deux sanctuaires archaïques sont précisément identifiables : celui de Hiérakonpolis consacré à Horus et celui de Bouto pour Horus également, dans le delta du Nil.

Ce n’est qu’à la 3ème Dynastie que la pierre taillée devient le matériau principal d’architecture. L’architecte Imhotep, grand prêtre d’Héliopolis, médecin et sage, rédacteur de la première sagesse, construit la première pyramide à degrés à Saqqarah (60 m de haut), pour le pharaon Djoser.

En à peine 200 ans, on est passé de la pyramide de Djoser (qui était certes déjà une belle construction, mais simple et modeste), à la Grande Pyramide (très largement supérieures à toutes les autres pyramides de toutes les dynasties). D’ailleurs, nous ne savons pas avec certitude si cette grande Pyramide date véritablement de la 4ème Dynastie, elle est probablement encore plus ancienne.

(Voir Article : La grande Pyramide de Khéops ou d’Isis)

La Grande Pyramide et Sphinx représentent le sommet de la maîtrise architecturale de l’Egypte

Sachant que la complexité d’une pyramide se mesure en partie à son volume, à titre de comparaison, voici quelques chiffres dans l’ordre Chronologique :

3ème Dynastie – Les 3 Pyramides de Djoser – De 0,4 à 0,25 millions de m3

4ème Dynastie – Les 3 Pyramides de Sneferou  – De 0,7 à 1,7 millions de m3

4ème Dynastie – La grande Pyramide de Khéops 2,6 millions de m3

4ème Dynastie – La Pyramide de Khéphren – 2,2 millions de m3

4ème Dynastie – La Pyramide de Mykérinos – 0,3 millions de m3

Toutes les autres pyramides jusqu’aux Romains, ne dépassent pas celle de Mykérinos. Les chiffres sont éloquents, et en total contradiction à une évolution progressive de n’importe quelle maîtrise de technologie. D’où viennent dans ce cas leurs connaissances, qui semblent surgir au début du règne Pharaonique, et qui semblent avoir été perdu, ou en déclin, après la 4ème dynastie.

Il est intéressant de savoir qu’une équipe d’archéologiques Allemandes avaient entrepris de reconstruire la grande Pyramide à une échelle beaucoup plus réduite, avec tous les moyens modernes de la 2ème partie du 20ème siècle, et qu’ils ont abandonner en cours de route, face à la complexité de la tâche.

Les Egyptiens auraient-ils hérités leurs savoirs d’une autre civilisation plus avancée ?

Représentation de la cité de Babylone issue de la civilisation Sumérienne

A l’époque où l’Egypte était encore à peine sortie de la préhistoire, existait une civilisation en plein essor, maîtrisant la construction des temples, des réalisations technologiques, commerciales, architecturales, ainsi que le développement d’un système de transport. En effet, l’ancien Sumer avait déjà atteint un haut degré de civilisation dès le 3ème millénaire av JC. Les Sumériens sont non seulement les inventeurs de l’écriture, mais aussi de l’imprimerie, des millénaires avant Gutenberg.

Leur système mathématiques était sexagésimal, combinant le 10 « mondain » et le 6 « céleste », donc sur une base 60. Ce système est en quelques sortes plus élaboré que le nôtre, car il permet aux Sumériens de diviser en fractions et de multiplier en millions, de calculer les racines ou d’élever les nombres à plusieurs puissances.

La puissance de la civilisation Sumérienne

La civilisation Sumérienne s’établit à Eridou au alentour de 4 000 av JC, et le premier système de royauté s’établit à Kish vers 3 500 av JC. Au début, les dieux régnaient sur ce peuple, puis ils confièrent progressivement le pouvoir aux hommes-rois, qui selon la légende étaient leurs descendances, des demi-dieux.

(Voir Article : La quête de l’immortalité)

Ce peuple extraordinaire a développé un système d’information et de mémoire impressionnante, sur des milliers de tablettes d’argile, dont nous commençons à peine à découvrir la surface de leurs immenses connaissances.

Dans les bibliothèques des temples Sumériens, qui commencent à être mis à jour au compte goutte, les archéologues ont découvert des informations surprenantes, sur ces textes cunéiformes, gravées sur des tablettes d’argiles.

La majestueuse Ziggourat d’Ur

Il se trouve que Sumer ne disposait pas localement de minerais métalliques. Cependant, les savants s’étonnent que la métallurgie ait commencé à se développer, contre toute attente, en Mésopotamie, au 3ème millénaire av JC. Néanmoins, les Sumériens déposaient en abondance de l’énergie pour alimenter la métallurgie, c’est-à-dire le combustible. Les carburants, grâce auxquels Sumer fut à la pointe de la technologie, furent les bitumes et les asphaltes. Certains spécialistes affirment que l’utilisation technologique de ces produits pétroliers commença à Sumer vers 3 500 ans Av JC.

Leurs utilisations servaient également à construire des routes, isoler, peindre, cimenter et mouler. Cette utilisation était bien plus importante à l’époque Sumérienne que dans d’autres civilisations postérieures.

Les savants n’ont aucune idée de l’identité des Sumériens, et de leur origine

Les bitumes étaient également beaucoup utiliser en médecine, qui était une discipline également très développée. Les tablettes parlent de thérapie, d’incantations, et même de chirurgie aussi impressionnante que des opérations des yeux ou du cerveau, accompagnées de tout le matériel chirurgical. Parmi ces objets, on a retrouvé beaucoup de sceaux représentant un serpent entouré autour d’un arbre, encore symbole de la médecine à notre époque.

Les Sumériens, inventeurs de l’écriture et de l’imprimerie

C’était une civilisation extrêmement avancée et pluridisciplinaire, et, à maints égards, plus avancée que les autres cultures anciennes qui l’ont suivie. Aujourd’hui encore, les savants n’ont aucune idée de l’identité des Sumériens, et de leur origine, du comment et du pourquoi de la naissance et de l’émergence de leur civilisation.

Cité de Machu Picchu sur le versant oriental des Andes centrales

La civilisation maya, n’a à priori aucun lien avec les civilisations Egyptiennes et Sumériennes.

Pourtant, elle suit le même schéma d’évolution, cependant à une époque plus tardive, puisqu’elle se développe véritablement qu’en 200 après JC, dans un lapse de temps beaucoup plus éphémère, seulement 700 ans environ d’existence, correspondant à ce qu’on appel, la période classique.

Le peuple Maya est réputé être très avancé dans beaucoup de domaines, comme les cultures intensives sans épuisement des terres, l’irrigation, l’organisation politique et sociale, le commerce, l’économie, la construction de grande temples et de pyramides, l’art, la géométrie sacrée, les mathématique et le fameux calendrier.

Le célèbre calendrier Maya

(Voir article : 2012 la fin de quoi)

A l’arrivée des conquistadors espagnols, l’empire Incas s’étendait sur un territoire impressionnant, englobant, la côte pacifique, la cordillère des Andes, le Pérou et la quasi-totalité de l’actuelle Bolivie. Toutes ces régions étaient reliées entre elles par un réseau de routes sophistiqué. L’une longeait la côte sur plus de 3 600 Km, une autre, d’une distance similaire, traversait les Andes. Elles étaient pavées, et reliées par de nombreuses routes secondaires. Il y avait des ponts, et des tunnels creusés dans la roche.

Là encore, l’évolution progressive n’a aucun sens. Les spécialistes s’accordent à dire que les Mayas n’ont pas pu évoluer aussi vite, à partir de rien, et que leurs connaissances viennent certainement d’un autre peuple, probablement les Olmèques (civilisation mystérieuse dont on ne trouve pas énormément d’information)

Temple Maya de Palenque

Une vielle légende prétend que la civilisation Incas auraient été fondée par les Viracocchas, ces mêmes mystérieux êtres qui auraient également tracés les lignes de Nazca.

(Voir article : Un astroport préhistorique)

Ces trois civilisations sont en quelques sorte surgies du néant. Elles sont cependant à l’origine de la quasi-totalité de notre civilisation mondiale actuelle.

Comment expliquer une évolution aussi instantanée, comme si quelques pages de notre histoire avaient été retirées ?

Avons-nous eu l’aide d’une civilisation encore plus ancienne, que nous n’avons pas encore découverte ?

Une chose est sûre, les versions officielles de nos livres d’histoire sèment le doute.

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